témoignage un cadeau

Mathilde le Rouzic raconte la levée de fonds d’uncadeau.com

Bonjour Mathilde le Rouzic. Après une première aventure avec Bagatelles, tu replonges dans le grand bain entrepreneurial avec uncadeau.com. Peux-tu nous expliquer ton parcours ?

Bonjour Guilhem. Je suis diplômée en droit et en science politique, mais tombée très tôt dans la marmite des nouvelles technos.

Après un passage au sein d’Apple, j’ai dirigé la communication d’une SSII, avant d’avoir l’idée de créer Bagatelles, une boutique en ligne de cadeaux.

Pour cette première société, je suis partie quasiment de zéro. Mis à part une bonne connaissance du web et du marketing, je n’avais aucune expérience du e-commerce et absolument aucune notion de gestion d’entreprise.

Tout s’est fait sur le terrain, il a fallu que j’improvise : par un apprentissage quotidien et une veille personnelle, mais aussi grâce aux liens que j’ai pu nouer sur mon secteur d’activité.

J’ai dirigé Bagatelles pendant cinq ans, avant de vendre le site en septembre 2009 pour pouvoir me concentrer sur un nouveau projet, UnCadeau.com

Et uncadeau.com, qu’est-ce que c’est ?

UnCadeau.com, c’est un moteur de recherche d’idées cadeaux qui présente les produits de plusieurs centaines de marchands.

 

Nous sélectionnons des boutiques en ligne de toutes tailles, ayant une offre “cadeaux”, et nous leur proposons de mettre en avant chez nous leurs meilleurs produits, auxquels nous donnons une belle visibilité tout en apportant du trafic aux marchands.

Tu restes donc dans le même univers du cadeau, mais avec une différence de taille : tu t’entoures sur ce nouveau projet de business-angels. Pourquoi cette décision ?

Une des raison initiales était d’avoir les moyens d’aller plus vite. Je n’avais pas envie de me trouver de nouveau dans le schéma où on est seul à tout faire, perdant un temps fou à s’improviser tour à tour commercial, comptable, logisticien, préparateur commandes…

Les BA m’ont permis d’être entourée dès la création de la société de gens qui avaient des compétences complémentaires des miennes et suffisamment d’expérience pour m’aider à identifier les points faibles du projet.

D’autre part, les fonds apportés m’ont permis de commencer tout de suite à travailler avec une équipe et donc de lancer le site en un temps record (deux mois, de la rédaction du cahier des charges à la mise en ligne et la signature des premiers contrats)

Quelles ont été les étapes pour trouver tes investisseurs ? Ca a été compliqué ?

Une fois l’idée en tête, je me suis rapprochée d’une structure qui aide à la mise en place de projets dans l’innovation et les nouvelles technologies. Ils m’ont accompagnée sur la rédaction du business plan et nous avons fait passer mon executive summary à deux clubs.

Ensuite, ça s’est déroulé de manière assez fluide. Présentation aux clubs, due diligence, et signature du pacte d’actionnaires avce des membres de Var Business Angels trois mois plus tard.

Il y a des moments qui sont un peu stressants, comme se retrouver pour la première fois debout face à 28 investisseurs potentiels. Mais techniquement, on ne peut pas vraiment dire que ça soit vraiment compliqué, c’est une mécanique à comprendre.

Avec un peu de recul, qu’est-ce que la présence de BA change dans ton quotidien ?

Sur le pilotage d’une société, je trouve que ça change beaucoup de choses. J’ai trois interlocuteurs principaux, avec lesquels je fais une réunion mensuelle. Quand on a mis cette dernière en place, j’avais peur qu’elle soit une contrainte et je m’aperçois qu’en fait, c’est très structurant.

Prendre le temps de faire le bilan du mois écoulé et de prévoir les mois à venir me donne un recul que je n’avais pas sur ma précédente société. Devoir présenter mes actions et projets aux BA me force à me poser les bonnes questions et à trouver des réponses rapidement.

L’échange avec eux est d’autant plus intéressant qu’ils ont des profils différents, se complètent très bien et sont réactifs quand je fais appel à eux.

Et si c’était à refaire ? Tu prendrais des BA chez Bagatelles ? Tu ferais sans maintenant ?

C’est une question difficile, parce que tout dépend de la dimension et de l’ambition du projet. Si c’est un “Bagatelles bis”, je pourrais l’auto-financer, pour peu que j’aie envie de repasser quelque temps les mains dans le cambouis. Mais si c’était formateur de porter Bagatelles seule, aujourd’hui mes aspirations ne sont pas les mêmes. Si je devais lancer un nouveau projet dans les années à venir, il y aurait donc de fortes chances pour que je fasse appel à des BA…

 

Source de l’article : http://businessangels.fr/business-angel-entrepreneur-temoignages/mathilde-le-rouzic-raconte-la-levee-de-fonds-duncadeau-com/